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GARGANTUA, T. I, P. I28-133. 131

(Leroux de Liiicy, Recherches historiques sur les proverbes français en tête de : Le livre des proverbes français^ 2« édit.)

L. 27 : Si vous me y faicles votre lieutenant. IJ y a après ces mots, dans l’édition antérieure à 15 : 35 : ie renye la chair, la mort & le fang. Rabelais a sans doute jugé prudent de supprimer ces blasphèmes, dont ses en- nemis n’auraient pas manqué de tirer parti contre lui. L. 28 : le tueroys vn pigne pour vn mercier. Il veut dire « je tuerais un mercier pour un peigne, » c’est- à-dire je tuerais un homme pour le motif le plus futile ; mais la langue lui fourche, ce qui produit un effet co- mique que Rabelais a souvent recherché.

Page 130, 1. 25 : Aurum potabile. « Or potable. » Remède très vanté à cette époque et qui passait pour pouvoir remplacer tous les autres.

Page 132, Lu : Agios ho theos. Mots par lesquels commence le Trisagion des Grecs, pièce qu’on chante en grec et en latin, dans l’Église Romaine, à la messe du vendredi saint : ".\’jtoç 0eo ; , â-]fio ; toyypo’ ; , â-^ioç à6âva- 60 ; , iXir,GV) vip.à ; . « Le saint Dieu, le saint fort, le saint immortel, ayez pitié de nous. »

L. II : Si tu es de Dieu fy parle ^ fy tu es de Vaultre fy t’en va. D’Aubigné a dit de même : « Le médecin s’écrie : fî tu es de Dieu, parle ; fi tu es de l’autre, va t’en. » [Baron de Fœnefie^ III, 24.) — L’aultre est une locution superstitieuse, employée pour désigner le diable qu’on craindrait de voir apparaître en pro- nonçant son nom.

Page 133, 1. 22 : Là tournoya plus de cent tours. Sterne reproduit toute, la première partie de ce cha- pitre, jusqu’à ces derniers mots, en y faisant seulement quelques légères suppressions, et il le donne comme la description des discussions théologiques. Cette sin- gulière citation est ainsi amenée : « Je vous prie, monsieur Yorick, reprit mon oncle Toby, apprenez- moi ce que c’est qu’un théologien polémique. — La meilleure description que j’en aie jamais lue, capitaine