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GARGANTUA, T. I, P. 125. 1 29

Page 128, 1. 3 : La farce du pot au laicl^ duquel va cordouannier fe faifoit riche. Nous ne trouvons aucune trace de cette farce. Dans les récits français il est tou- jours question d’une femme. La « II nouvelle de Bona- venture des Périers est intitulée : Comparai/on des alquemifies à la bonne femme quLportoit vne potée de lait au marché. Brantôme mentionne {Grands capitaines fran- çoisy t. V, p. 121) : « Picrocole » et « la femme du pot au lait. » La Fontaine {La Laitière & le Pot au lait) :

Pichrocole, P3Tr’iius, la Laitière…

Il faut remonter au Pantchatnntra pour trouver un homme comme principal personnage de cet apologue. « Riche comme je le suis, dit le rêveur, il convient aussi que ma femme et mes enfants aient en abon- dance beaux vêtements de couleur. » {Histoire de deux fahles de La Fontaine^ par M. A. Joly. Mé- moires de V Académie de Caen^ ’^^U-, P- 490)- On peut remarquer là, au point de départ, l’emploi du présent, comme dans cette phrase de Rabelais : « Cependant que nous fommes en Méfopotamie, » et dans ces vers de La Fontaine (même fable) :

Et qui m’empêchera de mettre en noftre eftable, Veu le prix dont il eft, une vache & fon veau ?

L. 6 : (lue prétende^ vous par ces belles conquefles ? Ce passage, en particulier, est imité de fort près du texte de Plutarque, indiqué plus haut (p. 127, note sur la p. 124, 1. i), ainsi traduit par Amyot : « Quand nous aurons tout en noilre puiffance, que ferons-nous à la fin } » Pyrrus adonc fe prenant à rire : « Nous nous repoferons, dit-il, à notre aifc, mon amy, & ne ferons plus autre chofe que faire feftins tous les iours, & nous entretenir de plaifans deuis ’es vns auec les autres, le plus ioyeufement, & en la meilleure chère qui nous fera poffible. » Cinéas adonc l’ayant amené à ce poinct luy dit : « Et qui nous empefche, fire, de nous repofcr des maintenant, & de faire bonne chère enfemble, IV., 9