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I06 COMMENTAIRE.

comme clercs. « Les feigneurs i’eroieut comme bétes fi le clergé n’étoit. » (Froissart, Chroniques ^\iw, m, c. 28. Édit. Buchon, t. 11, p. 458). Rabelais, avec sa malice ordinaire, a l’air d’intervertir par pure inadvertance cette espèce de proverbe.

L. 3a : Si bien s’efcarmouchant les efmouclia.y qu’elle en ahiitit tout le hoys… « Ladid : e iument… fe print a efmoucher : & alors vous euffiez veu tomber fes gros chefnes menu comme grefle : & tant continua la- dite befte que il ny demoura arbre debout que tout ne fuft rue par terre. » {Grandes Cronicquesj ci-dessus, p. 32)

Page 64, 1. 9 : Les Gentil^ hommes de Beauce dejjeunent de haijler. Il y avait un grand nombre de dictons sur la pauvreté des gentilshommes beaucerons. Voyez Le Livre des proverbes français^ par M. Leroux de Lincy, 2" édit., Delahays, 1859, t. i, p. 314.

Page 65, 1. 7 : Fut veu de tout le monde en grande admiration. « Vous euffiez veu venir les parifiens tous a la foule qui le regardoyent & fe mocquoyent de ce que il ; ftoit fi graiit. » {Grandes Cronicques^ ci-dessus,

P- 34)

L. II : Vn porteur de rogatons. Les commentateurs de Rabelais ont tous négligé d’expliquer cette expres- sion fort importante pour déterminer le sens général de ce morceau. Les passages suivants de l’Apologie pour Hérodote indiquent qu’à cette époque ce terme désigne des moines colporteurs de reliques : « Qui n’ont ni rente, ni rcuenu, qui n’ont pas vn poulce de terre, qui mcfmemcnt font appelez porteurs de roga- tons, pourcequ’ils ne viuent que des aumofnes des gens de bien. » (ch. xxil, p. 536)

« Si le S. Efprit crtoit mors d’vn chien enragé, encore faudroit-il qu’il vint à S. Hubert s’il vouloit eftre guari. Ce qui fut dict par vn porteur de rogatons ayant des reliques dudid S. Hubert. » (ch. xxxix,p. 27 j)

« le vien à Menot, lequel appelle porteurs de roga.- tona portatores rogationum ceux que Maillard nomme…