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A MON’SEIGNEVR DE MAILLEZAIS. 345

& aymé en mon aduis. Monfieur de Bafilac Con- feiller de Tholoufe y eil bien venu cet hiuer pour moindre cas & eft plus vieil & caiïe que luy, & a eu expédition bien toft à fon profEt.

MoN’siEVR, Auiourdhuy matin eft retourné icy le Duc de Ferrare, qui eftoit allé par deuers l’Em- pereur à Naples. le n’ay encores fceu comment il a appointé touchant l’inueftiture & recognoiiïance de ies terres, mais i’entends qu’il n’eil : pas retourné fort content dudift Empereur, ie me doubte que il fera contraint mettre au vent les efcus que fon feu père luy laifTa, & que le Pape & l’Empereur le plu- meront à leur vouloir, mefmement qu’il a refufé le party du Roy, après auoir délayé d’entrer en la ligue de l’Empereur, plus de fix mois, quelques remontrances ou menafTes qu’on luy ait faift de la part dudift Empereur. De faicl Monf*". de Limoges qui eftoit à Ferrare AmbalTadeur pour le Roy voyant que ledift Duc fans Faduertir de fon entre- prife s’en eftoit retiré deuers TEmpereur, eft retourné en France. Il y a danger que Madame Renée en foufïre fafcherie. Ledift Duc luy a oi^é Madame de Soubize fa gouuernante & la faid : fer- uir par Italiennes, qui n’eft pas bon figne.

MoNS^ Il y a trois iours qu’vn des gens de Monf"". de Griffé eft icy arriué en pofte & porte aduertif- fement que la bande du Seigneur Rance qui eftoit allé au fecours de Geneue a efté deffaifte par les