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Comment l’Injlitution de Quarefme defplaiji à Epijlemon.

Chapitre XXVIII.

VEz VOUS, dill Epillemon, noté comment ce mefchanc & malau- tru Fredon nous a allégué Mars comme mois de ruffiennerie ? Ouy, refpondit Pantagruel, toutesfois il ell toufiours en quarefme, le- quel a efté inltitué, pour macérer la chair, mortifier les appétits fenfuels, & referrer les furies vénériennes. En ce, dill Epiltemon, pou- uez vous iuger, de quel fens eftoit celuy Pape qui premier l’inftitua, que certe vilaine fauatte de fredon confefTe foy n’ellre iamais plus embrené en paillar- dife, qu’en la faifon de quarel’me : aulfi par les eui- dentes raifons produites de tous bons & fçauans médecins, affermans, en tout le decours de l’Année, n’eftre viandes mangées plus excitantes la perfonne à lubricité, qu’en celluy temps : febues, poix, pha- feols, chiches, oignons, noix, huytres, harans, fa- leures, garon, falades toutes compofees d’herbes veneriques : comme eruce, nafitord, targon, cref- fon, berle, refponfe, pauot cornu, haubelon, figues,