Page:Rabelais marty-laveaux 02.djvu/390

Cette page n’a pas encore été corrigée
382
le quart livre.


vouloit Parisatis estre les parolles tissues de ceulx qui parloient à son filz Cyrus roy des Perses.

S’il souffloit, c’estoient troncs pour les Indulgences.

S’il guygnoit des œilz, c’estoient guauffres & Obelies.

S’il grondoit, c’estoient Chats de Mars.

S’il dodelinoit de la teste, c’estoient charrettes ferrées.

S’il faisoit la moue, c’estoient bastons rompuz.

S’il marmonnoit, c’estoient ieuz de la Bazoche.

S’il trepignoit, c’estoient respitz & quinquenelles.

S’il reculloit, c’estoient Coquecigrues de Mer.

S’il bavoit, c’estoient fours à ban.

S’il estoit enroué, c’estoient entrées de Moresques.

S’il petoit, c’estoient houzeaulx de vache brune.

S’il vesnoit, c’estoient botines de cordouan.

S’il se gratoit, c’estoient ordonnances nouvelles.

S’il chantoit, c’estoient poys en guousse.

S’il fiantoit, c’estoient potirons & Morilles.

S’il buffoit, c’estoient choux à l’huille. alias Caules amb’ olif.

S’il discouroit, c’estoient neiges d’Antan.

S’il se soucioit, c’estoit des rez & des tonduz.

Si rien donnoit, autant en avoit le brodeur.

S’il songeoit, c’estoient vitz volans & rampans contre une muraille.

S’il resvoit, c’estoient papiers rantiers.

Cas estrange. Travailloit rien ne faisant : rien ne faisoit travaillant. Corybantioit dormant : dormoit corybantiant les œilz ouvers comme font les Lièvres de Champaigne, craignant quelque camisade d’Andouilles ses antiques ennemies. Rioit en mordant, mordoit en riant. Rien ne mangeoit ieusnant : ieus-