Page:Rabelais marty-laveaux 01.djvu/174

Cette page n’a pas encore été corrigée

mon petit couillaust ; mais tu vaulx trop !

— En cela (dist le moyne) je vous ressemble. Mais venite apotemus. » L’on apresta carbonnades à force et belles souppes de primes, et beut le moyne à son plaisir. Aulcuns luy tindrent compaignie, les aultres s’en deporterent. Après, chascun commença soy armer et accoustrer, et armerent le moyne contre son vouloir, car il ne vouloit aultres armes que son froc davant son estomach et le baston de la croix en son poing. Toutesfoys, à leur plaisir feut armé de pied en cap et monté sus un bon coursier du royaulme, et un gros braquemart au cousté, ensemble Gargantua, Ponocrates, Gymnaste, Eudemon et vingt et cinq des plus adventureux de la maison de Grandgousier, tous armez à l’advantaige, la lance au poing, montez comme sainct George, chascun ayant un harquebouzier en crope.