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ce sens que chaque père de famille est tenu de payer des frais d’écolage pour chacun de ses enfants âgés de sept à quatorze ans, que ceux-ci assistent d’ailleurs ou non aux cours de l’école[1]. »

Les écoles primaires sont placées sous le contrôle d’une commission locale, élue par les contribuables de chaque municipalité. Dans les localités où les deux cultes, catholique et protestant, coexistent, c’est la majorité religieuse qui gouverne ; mais la minorité a le droit de fonder des écoles dissidentes, administrées par des syndics nommés par elle, et ces écoles reçoivent une part proportionnelle des fonds recueillis par la municipalité pour l’entretien des écoles publiques.

Au-dessus de l’enseignement primaire sont : les écoles spéciales (écoles des sciences appliquées aux arts et à l’industrie, écoles des arts et manufactures, écoles commerciales, etc.), les collèges classiques ou industriels qui donnent, comme leur nom l’indique, l’enseignement secondaire classique ou l’enseignement industriel ; les « académies » de garçons et de jeunes filles, où l’on donne une instruction primaire supérieure ; enfin les écoles normales qui préparent les instituteurs. Il y a trois de ces dernières dans la province de Québec, l’école normale Laval, à Québec, et les écoles normales Jacques-Cartier et Mac-Gill à Montréal ; les deux premières sont catholiques et françaises, la troisième est anglaise et protestante. La plupart des institutions et collèges dont nous venons de parler ont des ecclésiastiques tout à la fois pour professeurs et pour directeurs.

  1. Paul de Cazes. Notes sur le Canada.