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mune, la truite saumonée, le maskinongé, le touradi et enfin le « poisson blanc », le régal des gourmets, se pêchent à peu près partout. Mais les vraies, les grandes pêcheries sont celles de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent, où la morue, le maquereau, le hareng, la sardine, la truite de mer, le saumon, l’alose et d’autres espèces encore abondent au point d’attirer des pêcheurs venus des États-Unis. La pêche des homards et des huîtres est aussi des plus fructueuses. Enfin on tire parti, pour l’huile qu’elle fournit, de la chair des marsouins et des loups marins, des baleines et des pourcies. Des armateurs ont fait des fortunes considérables dans cette industrie qui emploie surtout comme matelots et comme pêcheurs les Acadiens de la côte.

Nous n’avons pas mentionné, dans notre énumération de la faune canadienne, les animaux domestiques qui sont d’ailleurs les mêmes que ceux d’Europe et qui en ont été, pour la plupart, importés. « Les chevaux canadiens, doués d’une vigueur exceptionnelle, sont recherchés, dit M. Paul de Cazes, sur les marchés américains. Les races bovine, ovine et porcine acquièrent aussi au Canada un développement tel que souvent de grands éleveurs anglais viennent y retrouver les produits améliorés d’animaux dont ils ont, quelques années auparavant, fourni la souche aux fermiers canadiens[1]. »


Au point de vue politique, la Confédération ou, pour nous servir du nom officiel, la « Puissance du Canada » (en anglais Dominion of Canada) se compose aujourd’hui de huit « provinces » d’importance fort

  1. Paul de Cazes. Notes sur le Canada.