Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 75 —

m’occupait… Peut-être est-il cause que j’ai montré un peu d’humeur quand à notre arrivée vous m’avez pris le con. » À ces mots, nous recommençâmes une scène comme celle que je viens de raconter, si ce n’est que je renversai ma fille sur le dos. « Vil papa, me dit-elle, tu es le fat… c’est le fat qui me fout… tu me fais foutre par tous ceux qui m’ont désirée… je décharge à l’intention du fat, son vit dans ma bouche, ses couillettes sur mes tétons et l’engin de mon père au fond de mon conin… j’avale ton… joli foutre… (convulsivement du con), je décharge !… » Jamais elle n’avait eu autant de passion.

Elle était raisonnée, car entre deux décharges elle me dit : « Nos lèvres sont appétissantes, au lieu que celles de Montencon… je ne veux plus qu’il m’enconne, dit-elle en s’agitant, langue en bouche… ah ! ah ! ah !… si j’avais l’homme aux cinquante louis, moi qui ne suis pas effrontée, je crois que je ferais la putain, que je les exigerais d’avance, comme Vitnègre disait que c’était l’usage des filles, que je le déculotterais et que mon con martyrisé gagnerait la somme. »




CHAPITRE XXIV.

Du chef-d’œuvre de la tendresse paternelle.

Conquette était naturellement sage ; elle n’éprouvait les emportements du libertinage que durant le délire de la jouissance, effet d’un vigoureux tempérament.

J’étais épuisé par deux coups foutus avec trop d’emportement ; cependant je la voyais haletante de volupté. Je courus au carrefour Bucy, no 16, au troi-