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CHAPITRE XII.

Du plus délicieux des incestes.

« Vous voilà tous, me disait-elle, et mon papa lui-même ne me recherche que pour ce trou là. — Et pour ton cul, tes tétons, ta bouche, tes yeux, ta taille voluptueuse, ton tour provoquant, ta jambe, ton pied foutatif, ton âme naïve et virginale, malgré tout ce que l’on a fait pour te rendre putain. » En parlant ainsi, je la troussais par derrière, courbée qu’elle était sur le foutoir, et je me disposais à le lui mettre en levrette, mais il fallut la pommader ; elle reprit : « Mais c’est ma faute, ces récits-là enflamment tous les hommes ; Timon n’a été prêt à me déflorer qu’une seule fois, et ce fut après ce même récit, moins détaillé cependant. » Elle s’enfuyait pour que je ne l’enfilasse pas ; je m’en plaignis tendrement : « Tu veux donc me rendre malade, chère enfant. » Elle s’attendrit, ses beaux yeux bleus devinrent humides ; elle se cambra pour me l’insérer elle-même, et me dit, en me secondant, malgré quelques douleurs adoucies par la pommade : « Quand ma sœur et moi nous vous l’avons vu mettre tant de fois ainsi à ma mère sur le pied de votre lit, vous criiez de plaisir ; n’allez pas en faire autant, Vitnègre peut revenir. » Je lui promis le silence, telles délices que j’éprouvasse ! J’enconnai, ma belle faisait de petits mouvements de contraction de conin ; jamais satin ne fut aussi doux que l’intérieur de ce conin céleste ; conin encore imberbe n’est pas plus étroit. « Ah ! si ton gueux avait connu le prix de ton divin con, il l’aurait défoncé, eusses-tu dû en périr !