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AYSA, fille mauresque, d’une naissance illustre, fut prise au siége de Tunis par un officier espagnol. Muley Hascen, qui, après avoir été dépouillé de son royaume par Barberousse, servait l’empereur Charles V, lequel avait détrôné à son retour ce roi corsaire, offrit de la racheter. La Mauresque lui cracha au visage, en disant : « Retire-toi, malheureux, qui, pour recouvrer un royaume qui ne t’appartenait pas, as trahi honteuse ment ta nation. » Et comme cette réponse ne rebutait pas le prince, apparemment charmé de sa beauté, Aysa lui répéta : « Retire-toi, te dis-je ; je ne veux point d’un traître pour libérateur. »

AZAÏS (madame), épouse de Pierre-Hyacinthe Azaïs, homme de lettres, auteur d’un ouvrage intitulé : les Compensations, en 1810. Madame Azaïs a publié plusieurs écrits, et, entre autres, six Nouvelles. Son style est correct et élégant.

AZALAÏS DE PORCAIRAGUES, femme poète parmi les troubadours, florissait à la fin du xuje siècle, et com posa des chansons qui sont perdues, à l’exception d’une. L’abbé Millot ne manque pas de la faire sortir d’une fa mille distinguée du pays de Montpellier. Elle aima Gui Guerujat, et les chansons qu’elle fit pour son amant eurent beaucoup de succès, peut-être, dit le même historien, sans en mériter beaucoup. Il ne nous reste qu’une seule pièce d’Azalaïs, et le peu d’intérêt qu’elle offre doit dispenser du regret de la perte des autres. Les différens ouvrages sur les poètes provençaux ne font point mention de cette femme.

AZRUN, sœur jumelle de Caïn, suivant la tradition des chrétiens d’Orient, fut promise à son frère Abel. Caïn, qui l’aimait, conçut une violente jalousie qui le porta à tuer Abel.