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prince de Tagliacozzi. Le xvie siècle la compte parmi les femmes qui l’ont illustré. Elle se signala par son courage, par sa capacité dans les affaires et par sa prudence ; la beauté était son moindre avantage. Elle déploya toutes ses qualités dans les querelles que les Colonne eurent avec Paul IV. On lui défendit de sortir de Rome, et on l’aurait même arrêtée, sans les égards dus à son sexe. Elle mourut l’an 1577. Les vers que les beaux esprits du temps firent à sa louange ont été pu bliés à Venise en 1558, sous le titre de Tempio alla divina signora Aragona.

ARAGON (Tullie d’), née à Naples, descendait de la branche royale d’Aragon, et se distingua par son esprit et ses ouvrages vers l’an 1550. Dès sa jeunesse, elle vint à Rome, puis elle s’établit à Venise, où ses talens la firent rechercher de tous les amis des lettres. On lui doit 1 ° des Poésies recueillies en 1547, à Venise, chez Giolito, productions remplies d’agrément et de finesse ; 20 Traité de l’infinité de l’amour, écrit en prose, et publié aussi à Venise ; 3º Il Meschino, espèce de poème épique, dont le héros, Guérin Durazzo, a le même but que Télémaque, et parcourt plusieurs pays pour trou ver son père. Tullie d’Aragon fut éperdûment aimée de Muzio, qui la célèbre dans le troisième livre de ses Lettres, et lui consacre, sous le nom de Thalie, le plus grand nombre de ses vers.


ARBLAY (miss Burney, femme d’). Le plus grand éloge qu’on puisse faire des romans de cette dame, c’est que tous ont été traduits en français ; les principaux sont : Avélina, ou l’Entrée d’une jeune orpheline dans le monde, 1777, 3 vol. in-12 ; Camilla, ou la Peinture de la jeunesse, 1796, 5 vol. in-12 ; Cécilia, ou Mémoire d’une jeune héritière, 1814, 5 vol. ; la