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disait à son peuple : J’ai bien fait de rendre au fils cc que son père lui avait ôté dans sa colère. »

ABÉ (Louise l’). Voyez LABÉ.

ABÉLA (femme de la ville d’), de la tribu de Nephtali. David, ayant remporté la victoire sur son fils Absalon, et taillé ses troupes en pièces, avait repris tranquillement le chemin de sa capitale, persuadé qu’après une si grande défaite et la mort de leur chef, aucun des rebelles n’oserait tenir la campagne. Ce pendant un nommé Séba, fils de Bochri, de la tribu de Benjamin, fit encore révolter toutes les tribus, à l’exception de celle de Juda. Il sonna de la trompette ; ce qui, chez les Israélites, était le signal d’une guerre ouverte et déclarée ; mais, comme il n’avait pas eu le temps de rassembler les troupes des tribus confédérées, il prit le parti de s’enfermer dans Abéla, ne doutant point que l’armée royale ne se ruinât bientôt par d’inutiles efforts devant les murailles de cette place. David n’eut pas plus tôt appris les desseins pernicieux de Séba, que, sans lui donner le loisir de se fortifier, il fit marcher contre lui toutes ses troupes, sous les ordres de Joal), son général. Le siége fut mis devant Abela, et les habitans, sommés d’ouvrir les portes de leur ville et de livrer les rebelles, ayant refusé l’un et l’autre, Joab, transporte de colère, jura qu’il ferait tout passer au fil de l’épée, et qu’il détruirait la ville de fond en comble, s’ils s’opiniâtraient à la défendre ; et joignant les effets aux menaces, il commença par faire faire un dégât affreux dans la campagne. Un grand nombre de bourgs et de villages des environs devinrent bientôt la proje des flammes, après l’avoir été de l’avarice des soldats. Les maisons de plaisance n’étaient pas plus épargnées. Témoins de ces ravages, les habitans d’Abéla