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et qui fut pris dans Troie ; maiş, en même temps, il accușe son auteur d’avoir falsifié l’histoire, et soutient qu’Hector n’eut jamais aucun bâtard.

Comme son père et ses frères, Andromaque vit mourir son époux de la main d’Achille : ce coup funeste la plongea dans l’affliction. Elle eut cependant le courage, si l’on en croit Dictys de Crète, dans son troisième livre, d’aller avec Priam à la tente d’Achille, pour re demander le corps d’Hector ; et d’y paraître, pour émouvoir la pitié du vainqueur, en menant devant elle ses deux fils, Astyanax, nommé par quelques-uns Scamandrius, et Laodamas. Quelque douleur qu’elle eût de la mort d’Hector et de celle d’Asytanax, que l’on croit communément avoir été précipité du haut d’une tour par les Grecs ; quel que fût le surcroit de chagrin que sa propre captivité lui dût causer, elle y survécut cependant.

Après le sac de Troie, elle échut en partage à Néoptolème, autrement Pyrrhus, fils d’Achille. Ovide, comme il le dit dans le vie livre de son Art d’aimer, n’aurait pas prié Andromaque d’être son amie, » tant il la trouve indifférente, tant il la croit peu amoureuse. Moins délicat ou moins voluptueux qu’Ovide, Pyrrhus trouva des charmes à la froide veuve d’Hector, et la douleur de cette veuve de l’empêcha pas d’obéir aux ordres d’un maître qui voulut qu’elle partageât son lit. Elle en eut trois fils, que Pausanias, livre 1er, nomme Molossus, Pielus et Pergamus. Le scoliaste d’Euripide appelle l’aîné Pyrrhus, le second Molossus, le troisième Eacide, Servius ne parle que de Molossụs, que le poète Eacide fait la tige des rois de Molossie, au lieu que Pausanias les fạit descendre de Pielus. Nous parlerons plus bas de Pergamus.

Tous les anciens s’accordent assez à dire qu’Hélénus,