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ANDOCHIE et ALCYDES, filles d’Antipbane, prince de Thèbes, se tuèrent de désespoir, voyant la résolution que leurs amans avaient prise de ravager leur pays ou de les enlever.

ANDOIN (Diane de Corisandre d’), veuve du comte de Grammont, fut, durant l’espace de dix mois, la neuvième maîtresse de Henri IV, roi de France.

ANDRÉ (les deux filles d’), roi de Hongrie, furent réduites à la plus simple condition par Charles III, roi de Naples, pour n’avoir pas voulu se rendre à ses désirs. Ces deux demoiselles résolurent de s’en venger et de faire remonter leur famille sur le trône. Pour y parvenir, elles mandèrent Charles, sous prétexte de lui communiquer des nouvelles très intéressantes, et le firent massacrer dans leur appartement, l’an 1386.

ANDRÉ MILANTIA, femme du célèbre canoniste Jean, n’est connue que parce que son mari dit, en différens endroits de ses ouvrages, qu’il avait appris d’elle beaucoup de choses. On voit par là qu’elle était femme d’esprit. Elle disait, entre autres choses, « que si les noms étaient en vente, les pères et mères devraient en acheter de beaux pour leurs enfans. » Cette idée, qui ne paraît qu’une niaiserie, est de fort bon sens : il n’est pas rare qu’un nom ridicule empêche celui qui le porte d’arriver où son mérite le pourrait conduire. Jean André, fils d’un prêtre appelé Baniconti, et d’une concubine nommée Novella, mourut de la peste à Bologne en 1348, après avoir été quarante-cinq ans professeur en droit canonique. Il le fut à Pise, il l’était, en 1330, à Padoue, et finit par l’être à Bologne. C’est là que sa réputation fut dans son plus grand éclat. Il eut un fils illégitime appelé Banicontius, qui fut homme de mérite, dont on a quelques traités de droit, et qui mourut avant lui.