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1915


Que l’on t’appelle Salamine,
Que l’on te nomme Marathon,
Que ton brusque essor s’illumine
Des foudres de Napoléon

Ou qu’au laurier qui te couronne
Se mêle le reflet vermeil
Du lys doré dont se fleuronne
Le lourd sceptre du Roi-Soleil,

Victoire, déesse immortelle,
De qui tous les Dieux sont jaloux,
Tu m’apparais encor plus belle
Lorsque tu te montres à nous