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AMO

vous y êtes forcé pour votre propre justification ; évitez même de trop charger l’ami infidèle, etc. »

Il ne faut pas laisser croître l’herbe sur le chemin de l’amitié.

Il ne faut pas négliger ses amis. Les Celtes disaient : « Sachez que, si vous avez un ami, vous devez le visiter souvent. Le chemin se remplit d’herbes, et les arbres le couvrent bientôt si l’on n’y passe sans cesse. »

L’amitié rompue n’est jamais bien soudée.

Les Espagnols disent par la même métaphore : Amigo quebrado, soldado, mas nunca sano. Ami rompu peut bien être soudé, mais il n’est jamais sain.

Il n’y a guère de réconciliation tout à fait sincère ; la défiance ou la trahison s’y mêlent presque toujours. Asmodée, parlant de sa dispute avec Paillardoc, a dit avec autant de vérité que de finesse : « On nous réconcilia, nous nous embrassâmes, et, depuis ce temps, nous sommes ennemis mortels. »

Il y a un proverbe patois fort ingénieux, dont voici la traduction littérale : L’amitié rompue ne se renoue point sans que le nœud paraisse ou se sente.

amour. — Amour et mort, rien n’est plus fort.

Rien ne résiste à l’amour ni à la mort. C’est la belle pensée de l’Écriture sainte : Fortis ut mors dilectio ; l’amour est fort comme la mort.

L’amour le plus parfait est le plus malheureux.

Les contrariétés auxquelles l’amour est soumis en prouvent la perfection. Tous les romans semblent faits pour confirmer la vérité de ce proverbe. On n’y voit que des amants poursuivis par une fatale destinée et dont la constance s’affermit sous les coups du malheur.

L’amour fait perdre le repas et le repos.

Ce proverbe est l’un des trente-un articles du Code d’amour qui se trouve dans l’ouvrage intitulé : Livre de l’art d’aimer et de la réprobation de l’amour, par maître André, chapelain de la