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était une allusion à Charles-Martel, dont les taxes multipliées, disent-ils, et les impôts de tout genre, fesaient que les contribuables l’avaient toujours en tête. — Il y a une autre explication beaucoup meilleure : martel est un vieux mot qui signifie marteau. Ainsi avoir martel en tête, c’est, au figuré, avoir la tête rompue par le souci, par l’inquiétude, comme par un marteau. On emploie fréquemment le verbe marteler pour inquiéter, tourmenter. Exemple : Voilà une affaire qui lui martellera le cerveau ; ou simplement qui le martellera.

martin.Prêtre Martin qui chante et qui répond.

On appelle ainsi un homme qui fait, comme on dit, la demande et la réponse, qui veut se mêler de tout.

Et sera le prestre Martin,
Il chantera et respondra.

(Alain Chartier.)

« Les femmes font le prestre Martin, car comme elles agrandissent le regret du mari perdu…, elles publient aussi tout d’un train ses imperfections. » (Montaigne, Essais, liv. iii, ch. 4.)

Martial d’Auvergne a dit le prestre et Martin, au lieu du prestre Martin, dans la quatre-vingt-unième stance de l’Amant rendu cordelier à l’observance d’amour. Voici le passage qui contient cette variante :

J’estoye le prestre et Martin,
Car je respondoye en chantant,
Et parloye françois et latin.

Plus d’un âne à la foire a nom Martin.

C’était autrefois l’usage de donner des noms de saints aux animaux, et l’âne reçut celui de Martin. De là ce proverbe qui s’employait autrefois pour signifier qu’il ne faut pas affirmer une chose d’après un simple indice.

Une tradition proverbiale dit qu’un nommé Martin, huché sur un de ses ânes, n’en retrouvait pas le nombre, parce qu’il oubliait de se compter, c’est-à-dire l’âne sur lequel il était monté.

martyr.Être du commun des martyrs.

Cette expression est prise de l’office ecclésiastique de communi