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Circé, pâte, interdite, et la mort dans les yeux, Pleuraitsa funeste aventure.

Là ses yeux, errant sur les flots,

D’Ulysse fugitif semblaient suivre la trace.

Elle croit voir encor son volage héros ;

Et, cette illusion sou !ageant sa disgrâce,

EUe le rappelle en ces mots,

Qu’interrompent cent fois ses pleurs et ses sanglots. Les fables de la Fontaine sont un modèle de vers libres dans le genre familier.

OBSERVATIONS. Dans les vers libres, les rimes sont croisées, quelquefois redoublées.

Il y a antre les différents mètres des concordances et des discordances naturelles, que l’oreille apprécie. Les vers qui s’entremêlent avec le plus de grâce sont les vers de douze syllabes et de huit, les vers de douze et de six.

La cadence des vers de sept brise celle des vers de huit, et n’est point analogue à l’harmonie du vers de douze.’ les vers de sept ont une marche sautillante qui leur est propre, et ils veulent être isolés. En général, deux mètres dont l’un a une syllabe de plus ou de moins que l’autre ne peuvent être placés à la suite.Leplus court semble boiter dësagréabtement. Le vers de syllabes se mêle quelquefois au vers de douze, mais en laissant une mesure vide, ’ce qui est pénible à l’oreille, et ce mëhmge ne doit jamais avoir lieu dans la stance.

Le vers de dix ’syllabes Tte s’allie pas volontiers avec celui de huit.

Racine a entremêlé d’une manière peu harmo-