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DE L’IMITATION.

PARAGRAPHE IV.

Que les conséquences de la définition et des notions précédentes s’appliquent à la poésie comme à la peinture.

On a posé comme principe élémentaire de l’imitation dans les beaux-arts, qu’imiter c’est produire la ressemblance d’une chose dans une autre chose qui en devient l’image.

Ayant distingué deux espèces de ressemblance, l’une identique qui n’est dans le fait que la répétition de la chose par la chose même, l’autre imitative qui est la répétition de la chose, dans une autre chose qui en est l’image, il doit résulter de cette distinction, que l’idée d’image sera celle qui caractérisera la ressemblance propre de l’imitation appartenante aux beaux-arts.

Mais pour que cette théorie soit générale, il faut que la définition de l’imitation, et les termes qui la constituent, puissent convenir à tous les beaux-arts, tant à ceux qui s’adressent aux sens, qu’à ceux qui s’adressent à l’esprit.

Or il seroit possible que les mots de ressemblance, et sur-tout d’image fissent ici quelque difficulté.