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DE L’IMITATION.

PARAGRAPHE III.

Que la ressemblance qu’il est donné à chaque art de produire ne peut être que partielle.

Jusqu’ici c’est dans la nature même des choses, que nous avons essayé de chercher les principes élémentaires de l’imitation et de la ressemblance imitative principes desquels nous espérons faire sortir les doctrines et les régies de goût, qui pourront former la théorie générale des beaux-arts.

Il convient maintenant de quitter la région plus ou moins obscure des généralités, et, en arrivant à un ordre de notions moins abstraites, de démontrer que chacun des beaux-arts, considéré comme agent de l’imitation, ne peut en exercer qu’une seule partie, et que, par le fait seul de la restriction mise au pouvoir de son action, il constate l’évidence des principes qui viennent d’être posés.

La seule division du domaine de l’imitation de la nature, entre les différents arts, est déjà une démonstration de l’impossibilité, pour chacun deux, d’obtenir l’identité ou la réalité de ressemblance, qui n’appartient qu’à la répétition.

Des idées confuses, qu’accréditent chez la plupart