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UN FILS.



Sans regrets maintenant, je puis quitter la vie,
Car mon fils est un homme et ma tâche est remplie,
Et je m’endormirai paisible sur son cœur :
Lit doux à mon repos, sans tache, sans souillure,
Que n’a jamais flétri, sous son ardeur impure,
D’un coupable désir le souffle corrupteur.
Va ! si pour toi les jours sont féconds en orages,
Si ton bel horizon s’obscurcit de nuages,
Et que tes yeux en pleurs cherchent en vain les cieux,
Tu porteras toujours, pour vaincre avec constance,
Et le divin amour et la ferme espérance
Dans ton sein généreux.


Je veillerai sur toi de la céleste voûte ;
Mes regards maternels te suivront dans ta route ;