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UN FILS.

Qui déjà sait comprendre et graver dans son cœur
Qu’on doit amour à Dieu, qu’il frappe ou qu’il bénisse,
Indulgence à son frère, horreur profonde au vice,
Et pardon à l’erreur.


Quand ma voix, faible écho de notre belle histoire,
S’essaie à lui conter quelque scène de gloire,
Un sympathique orgueil l’enflamme à mon récit ;
D’un feu plus éclatant son regard étincelle,
Et tout trahit déjà, dans ce corps tendre et frêle,
Une ame neuve et forte où la vertu grandit.
Mais si je peins la France à l’étranger vendue,
De son char triomphal renversée et vaincue,
Pleurant la trahison de ses enfans ingrats,
Veuve de son héros, reine découronnée…