Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/277

Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
À M. DE LAMARTINE.


Quand, de son trône d’or, l’astre qui nous éclaire,
Au sein d’une humble source a plongé ses rayons,
L’onde, où se réfléchit sa splendide lumière,
Roule un instant ses feux dans sa courte carrière
Et brille de ses dons.

Ainsi, quand ton génie, éclairant ma jeunesse,
M’inonda tout-à-coup d’ineffables clartés,
Mon ame à ses rayons s’ouvrant avec ivresse,
Mêla tous ses accens de joie ou de tristesse
À tes sons enchantés.

Ainsi, comme un écho, ma voix s’est fait entendre,
Et dans mes faibles chants s’il est quelque douceur,
Oh ! c’est qu’alors ton souffle harmonieux et tendre,
De ce parfum divin que toi seul sais répandre,
Avait rempli mon cœur.