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Notre recueil, particulier à la littérature française, comprenant l’ensemble de toutes les productions de nos presses depuis 1700, joint à la nomenclature exacte de tous les ouvrages français imprimés depuis cette époque, l’indication des réimpressions de ceux de tous les âges ; des diverses traductions, en notre langue, de tous les auteurs étrangers, anciens et modernes ; enfin celle des éditions faites en France dés ouvragés originaux dé ces mêmes auteurs étrangers. Or, comme il n’est aucune production dé quelque mérité, qui n’ait été réimprimée depuis notre point de départ, avec les améliorations que devaient nécessairement apporter et l’esprit de critique et les perfectionnements de la typographie, notre livre satisfait également toutes les exigences du libraire et du bibliophile.

En empruntant à deux ou trois de nos devanciers le titre de France littéraire, nous n’avons jamais songé à remanier d’anciens ouvrages, ni à suivre servilement le plan qu’ils avaient adopté : un examen rapide des principaux bibliographes français nous permettra de signaler quelques fautes qu’ils ont commises dans leurs ouvrages, et que nous avons dû éviter dans le nôtre, en même temps qu’il nous permettra dé faire observer les importantes améliorations que nous avons faites à chacun d’eux.

Il y aurait de l’ingratitude à ne pas citer d’abord Duverdier et La croix du Maine, qui ont ouvert chez nous la carrière bibliographique. Il faut avouer cependant que leurs Bibliothèques, qui forment 6 vol. in-4o et qui s’arrêtent vers 1580, sont plus curieuses qu’utiles, et qu’elles nous justifient parfaitement de n’avoir pas admis indistinctement dans notre recueil tous les anciens auteurs.

La Bibliothèque historique de la France, du P. Lelong ; augmentée en 1768 par plusieurs savants dont Fevret de Fontette fût le Mécène, est un monument non moins, admirable, par la richesse et l’étendue de son plan, que par son ordre et par son exactitude ; il est déplorable que l'insouciance des gens de lettrés du xixe siècle, pour les travaux bibliographiques, nous ait privés jusqu’à ce jour d’une continuation qui eût présenté d’autant plus d’intérêt, qu’elle eut embrassé les productions des époques les plus frappantes de notre histoire, et qu’on aurait pu l’enrichir d’une foule décrits remarquables sur la géographie, l’histoire naturelle, et les antiquités de la France, en un mot, signaler à l’historien de