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place il fait un regroupement des traits de la femme, de manière à donner satisfaction à un certain idéal féminin et pictural qu’il porte en lui. De même, il arrive souvent qu’à partir d’un certain âge, l’œil d’un grand chercheur trouve partout les éléments nécessaires à établir les rapports qui seuls l’intéressent. Comme ces ouvriers et ces joueurs qui ne font pas d’embarras et se contentent de ce qui leur tombe sous la main, ils pourraient dire de n’importe quoi : cela fera l’affaire. Ainsi une cousine de la princesse de Luxembourg, beauté des plus altières, s’étant éprise autrefois d’un art qui était nouveau à cette époque, avait demandé au plus grand des peintres naturalistes de faire son portrait. Aussitôt l’œil de l’artiste avait trouvé ce qu’il cherchait partout. Et sur la toile il y avait à la place de la grande dame un trottin, et derrière lui un vaste décor incliné et violet qui faisait penser à la place Pigalle. Mais même sans aller jusque-là, non seulement le portrait d’une femme par un grand artiste ne cherchera aucunement à donner satisfaction à quelques-unes des exigences de la femme — comme celles qui, par exemple, quand elle commence à vieillir, la font se faire photographier dans des tenues presque de fillette qui font valoir sa taille restée jeune et la font paraître comme la sœur ou même la fille de sa fille, celle-ci au besoin « fagotée » pour la circonstance, à côté d’elle — et mettra au contraire en relief les désavantages qu’elle cherche à cacher et qui, comme un teint fiévreux, voire verdâtre, le tentent d’autant plus parce qu’ils ont du « caractère » ; mais ils suffisent à désenchanter le spectateur vulgaire et réduisent pour lui en miettes l’idéal dont la femme soutenait si fièrement l’armature et qui la plaçait dans sa forme unique, irréductible, si en dehors, si au-dessus du reste de l’humanité. Maintenant déchue, située hors de son propre type où elle trônait invulnérable, elle n’est plus qu’une femme