Page:Proudhon - Théorie de la propriété, 1866.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

développe en une suite d’incarnations et de faits, -q pour constituer la société, il s’adresse toujours à l’individu. Il fallait rattacher l’homme a la terre : le génie social institue la propriété. Il s’agissait ensuite d’exécuter le cadastre du globe : au lieu de publier à son de trompe une opération collective, il met aux prises les intérêts individuels, et de la guerre du colon et du rentier résulte pour la société le plus impartial arbitrage. A présent, l’effet moral de la propriété obtenu, reste à faire la distribution de la rente… Une simple mutualité d’échange, aidée de quelques combinaisons de banque, suffira… »

L’expression était impropre. Dans ma pensée, il fallait encore autre chose : il fallait l’application à l’intérieur du principe de la balance du commerce.

« Ce principe, avais-je dit dans le même ouvrage, résulte synthétiquement : 1º de la formule de Say : Les produits ne s’achètent qu’avec des produits, formule dont M. Bastiat a fait ce commentaire, et dont le premier honneur revient à Adam Smith : La rémunération ne se proportionne pas aux UTILITÉS que le producteur porte sur le marché, mais au TRAVAIL INCORPORÉ dans ces utilités ; — 2º de la théorie de la rente de Ricardo…

« L’ÉGAL ÉCHANGE, que la propriété et l’économie politique repoussent avec une même ardeur de l’industrie privée, tous les peuples ont été d’accord de le vouloir, lorsqu’il s’est agi d’échanger entre eux les produits de leurs territoires. Alors ils se sont considérés les uns les autres comme autant d’individualités indépendantes