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à la féodalité financière et mercantile, agioteuse, corruptrice et absorbante qui, avec l’Église et les vieux partis, menace d’anéantir, sous les ruines du nouvel empire, notre vieille Révolution.

Nous terminerons en donnant ici le profil de la Société :

La Société de l’Exposition perpétuelle a pour objet :

1° L’échange direct et aux moindres frais possibles des produits contre les produits, au moyen d’un bon général d’échange, remboursable à toute réquisition, soit en marchandises, soit en numéraire, aux bureaux ou magasins de la Société ;

2° L’escompte des marchandises, matières premières et produits, soit contre bons généraux d’échange, soit contre espèces ;

3° L’escompte des effets de commerce à deux signatures ; 4° Les avances et prêts de produits sur produits et sur hypothèque ;

5° La régularisation du change et l’équilibre des valeurs ; 6° La publicité, la bonne foi et la garantie dans les transactions.

Cette Société est fondée au capital de 100 millions de francs, divisé par actions de 100 francs, payables un dixième en espèces, et neuf dixièmes en produits ou marchandises. Ces actions au porteur portent intérêt à 4 p. 100, garanti par l’État.

La préférence de souscriptions est accordée aux producteurs et industriels sur tous les autres capitalistes : l’institution ayant pour objet le rétablissement des rapports naturels entre la production et la consommation, altérés par l’intervention exagérée et abusive du capital.

La Société s’interdit de la manière la plus formelle :

La fabrication (production industrielle, agricole, etc.), de quelque genre que ce soit ;

Le commerce pour son propre compte ;

Les opérations de bourse sur effets publics et titres d’actions ;