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en son particulier, au regard de l’étranger, comme faisait l’ex-roi ; mais, attendu que par le partage, les intérêts soin devenus divergents, on verra une fraction de la nation augmenter ses bénéfices un profitant des offres de l’étranger, tandis que l’autre, ne trouvant acheteurs ni a l’intérieur, ni au dehors, se ruinera. Alors éclatera cette contradiction douloureuse : tandis que la loi de propriété, acclamée à l’unanimité, déclare tous propriétaires, industriels, cultivateurs, commerçants, marins, indépendants dans leur commerce et leur industrie, la nature des choses qui les a groupés sur le même sol, l’économie politique, qui fait de tous les arts, professions, métiers, des divisions et subdivisions du même travail, prononcent de leur côté que, toits ces affranchis sont solidaires ! .. Et l’expérience le démontre : sous l’ancien régime, tous avaient leur existence assurée ; une seule chose leur manquait, la liberté ; depuis la Révolution, ils sont libres ; mais tandis que les uns prospèrent, les autres font faillite et tombent dans l’indigence. Et c’est la même cause qui produit ce double résultat : la liberté des relations avec l’étranger, l’individualisme de l’échange.

Je ne connais rien de plus indigne, de plus stupide, de plus abominable que l’agitation organisée depuis vingt-cinq ou trente ans, en Angleterre, en France et dans toute l’Europe, par les Cobden, les Bastiat, toute la secte des soi-disant économistes, appuyés de la séquelle saint-simonienne. Ou a abusé de l’opposition. des principes, inhérente à la société, pour rendre,