Page:Proudhon - Théorie de l impôt, Dentu, 1861.djvu/151

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Critique de l’impôt foncier.


L’impôt foncier a pour base et pour garantie d’égalité de répartition l’opération du cadastre. Or, voici quel jugement porte sur le cadastre M. d’Audiffret, dans son remarquable ouvrage intitulé : Système foncier de la France.

« Tout en reconnaissant l’utilité des résultats géométriques obtenus sur l’étendue, la contenance et la configuration du sol des propriétés, nous pensons que l’administration doit abandonner la route tortueuse et sans issue où elle s’est égarée depuis trente-deux ans, et sortir de ce labyrinthe cadrastal, où elle a mal dépensé son travail et 130 millions de centimes additionnels, auxquels s’ajouteront, encore pour l’avenir un sacrifice perpétuel de cinq à six millions par année. Il faut enfin qu’elle entre dans la voie régulière et facile que nous venons de tracer pour atteindre plus promptement le but vers lequel sont dirigés tous les vœux des propriétaires et qu’elle s’était assigné à elle-même dans son rapport imprimé du 15 mars 1830, la fixité de l’impôt foncier. »

Retenons ce mot, fixité de l’impôt foncier. M. d’Audiffret regarde cette fixité comme une condition de bonne répartition ; nous aurons à nous en expliquer tout à l’heure.

« Des terres de même nature, de même produit, et