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constitue pas toute la charge ; qu’il y a des dépenses accessoires (administrations, amortissements, rentes viagères, etc.,) qui l’accroissent parfois d’un tiers, ou même des deux tiers et plus. En France, par exemple, la dette publique a occasionné, en 1857, la dernière année dont le compte budgétaire soit définitivement établi, une dépense de 516,678,213 fr., quoique la somme payée aux rentiers de l’État n’ait alors été que de 299,099,242 francs. En généralisant ce calcul, on trouverait pour la dette et la guerre une moyenne de 65 à 70 p. % qu’elles absorbent sur les ressources de l’État (I).


3e règle : Abstention d’emprunt.


On vient de voir les résultats de cette funeste habitude. L’Angleterre, dont le crédit vaut assurément celui de la France, y a sagement renoncé. Inquiétée dans sa sécurité par le développement militaire de son voisin d’outre-Manche, elle aime mieux charger son budget, d’un seul coup, d’une dépense de 300 millions de francs, pour l’augmentation de sa marine et la défense de ses côtes, que de recourir à des emprunts nationaux, qui ne sont toujours que des emprunts faits à un petit nombre de capitalistes, et dont les intérêts doivent être payés par la nation.


4e règle : Cessation de l’état de guerre.


Ce sujet serait vaste, et je n’ai garde de le vouloir