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vernement. — Emprunt : 8,000 obligations remboursables à 500 fr. ; 25 fr. d’intérêt, jouissance d’avril et octobre.


COMPAGNIE IMPÉRIALE DES VOITURES DE PARIS.


Commandite fondée le 18 août 1855, sous la raison sociale E. Caillard et Cie. — Durée, 60 ans. — Capital, 40 millions, représenté par 400,000 actions de 100 francs libérées, dont 75,000 destinées à rembourser les anciens entrepreneurs de voitures, dépossédés ou fusionnés en suite du privilége accordé à la Compagnie Impériale par le préfet de police.

D’après le compte-rendu du 23 avril 1856, l’exploitation avait porté en 1855 sur 848 voitures ; mais la Compagnie en avait, à l’époque de l’assemblée générale, 1,896. Elle avait réuni tous les anciens numéros, à l’exception de 79, et était en négociation pour l’achat de toutes les voitures de remise. L’administration municipale lui concède 500 numéros nouveaux pour voitures de place et 500 pour voitures de remise.

Les anciens numéros se sont vendus de 5 à 7,000 fr. : la concession de 1,000 nouveaux numéros représenterait donc, sauf déduction du prix des voitures, un cadeau de 5 à 7 millions.

Cette sorte d’entreprise est certainement une de celles où l’association est la moins nécessaire, et où l’autorité pourrait le plus aisément se dispenser de créer un monopole. Il semble en vérité que la Concurrence, cette grande force économique dégagée par la Révolution, soit devenue suspecte. Bientôt on concédera des priviléges d’épiciers, de fruitiers, de chemisiers, de savetiers. Et l’on s’étonne qu’un spéculateur logicien s’en vienne dire un jour au propre frère du magistrat municipal : Monsieur, obtenez-moi un privilége, et nous partagerons la prime…

40 millions de capital pour un matériel de moins de 3,000 voitures !… Nous serions curieux d’en voir le compte.


GLACES ET VERRERIES.


MANUFACTURE DE SAINT-GOBAIN.


Société anonyme formée le 17 février 1830, en continua-