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l’aise l’affaire de Naples et l’affaire Suisse, les bulletins électoraux, le serment, etc. Le public français ne peut s’accoutumer, dit M. Véron, à ce bâillonnement de la parole et de la plume. Et certes, je ne suis pas le dernier à me plaindre : qui donc aurait plus à gagner que moi à la liberté de la presse ?

Mais, avec toute la liberté, avec toute la licence imaginable, que pourrais-je dire, à des hommes intelligents, de plus que ce que leur révèle cette expression authentique de la Bourse et de ses mystères !… Hélas ! les hommes d’intelligence sont clairsemés, et je n’ai pas à compter sur d’autres lecteurs.

En revendiquant la responsabilité de ce recueil, le plus ancien qui ait paru en ce genre, et le seul encore où se trouve abordées les questions de droit économique et de moralité boursière, je dois déclarer ici, pour être tout à fait dans la justice, que je dois à M. G. Duchêne, ancien rédacteur du Peuple, qui a bien voulu se charger pour moi du gros de la besogne, nombre de pages d’une excellente rédaction, des traits d’une vive ironie que je n’ai pas cru devoir supprimer, des analyses et des jugements d’une ferme et nette intelligence.


Paris, 15 décembre 1856.

P.-J. Proudhon................................