Page:Proudhon - Manuel du Spéculateur à la Bourse, Garnier, 1857.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.

duire la prime de 500 fr. que j’ai abandonnée ; bénéfice net, 300 fr. — La hausse se maintient-elle jusqu’à l’époque de la livraison : je réalise mon achat à prime, qui me coûte 40,500 fr., et ma perte se trouve limitée à 200 fr.


§ 3. opérations complexes.


Les négociations dont nous venons d’exposer le mécanisme se composent des différentes sortes de marchés analysés dans la première partie de ce chapitre ; celles qui suivent sont des combinaisons des opérations mêmes : elles présentent des complications à l’infini. On y a recours lorsque les fluctuations de la cote sont indécises, tantôt en hausse, tantôt en baisse. Nous citerons les plus usitées.


1o Opérations à la hausse ou à la baisse.


Si les variations ne sont pas considérables :

J’achète ferme 25 actions de la Banque à 2,700, ci 67,500 fr., et j’en vends 50 à prime dont 10, à 2,705, ci 135,250 fr. Les effets seront levés ou ne le seront pas.

1o S’ils sont levés :

J’aurai à racheter 25 actions au cours du jour. La hausse est-elle permanente : j’ai fait une fausse spéculation. Mais si mes prévisions se réalisent, il doit y avoir des alternatives de hausse et de baisse ; j’achète en baisse à 2,702, soit pour 25 actions, 67,550 francs.

Ainsi, j’ai d’une part :

25 actions à 2700, soit 67,500 fr.
25     — 2,702, —     67,550

Total 135,050

J’ai revendu le tout 135,250
différence à mon profit 200 fr.

L’acheteur à prime à 2,705 prendra livraison si les actions sont seulement à 2,696, car il perd 9 fr. par action, soit 350 fr., au lieu qu’en abandonnant sa prime de 10 fr. par action, il perd 500 fr.