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Nous ne pouvons nous contenter du protestantisme ; il est aussi mort que le reste.

Du déisme, de la magie, des tables tournantes, des esprits frappeurs ; non, il n’en savent pas plus que nous-mêmes.

Du paganisme, non, encore moins ; c’est de la puérilité.

Il faut remonter au delà de l’institution des sacrifices.

Je ne vois que la famille qui puisse nous intéresser à la fois d’esprit et de cœur, nous pénétrer d’amour, de respect, de recueillement ; nous donner la dignité, le calme pieux, le profond sentiment moral, qu’éprouvait jadis le chrétien au sortir de la communion.

C’est un patriarchat ou patriciat nouveau, auquel je voudrais convier tous les hommes. Là je trouve une autorité suffisante pour l’homme, haut respect de lui-même ; — dignité pour la femme, et modestie : et dans tout cet ensemble, quelque chose de mystérieux, de divin, qui ne contredit en rien la raison, mais qui cependant la dépasse toujours.