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Avec tout cela, il est positif que le Français, toujours prompt à créer et s’émouvoir, s’ameuter et s’émanciper, comme les femmes, n’a pas le sentiment élevé de la liberté, de la liberté civile et politique. Il ne la comprend point et s’en soucie peu, comme les femmes.

Il est facilement la dupe de qui le flatte, comme la femme.

Une fois entraîné, il se livre aisément, se vautre dans sa prostitution, comme la femme.

Il a besoin d’être contenu par un mélange de caresses et d’autorité, comme les enfants et les femmes ; la dignité de l’homme libre et le sens moral ne lui suffisent point : ces dons supérieurs sont faibles chez lui, comme chez les femmes.

Il est vaniteux, comme la femme ; crédule aux charlatans, comme les femmes. Comme c’est une loi que le gouvernement soit l’expression de la société, il arrive que le gouvernement, en France, appartient aux médiocrités, à des génies qui n’ont rien de viril, qui portent de fausses barbes.

La révolution de 89 a produit quelques vrais mâles : la démocratie n’en a pas voulu, elle les a souillés, elle les renie, les flétrit : — Mirabeau, Danton.

Mais elle a adoré Robespierre…