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qualités propres, et y joint celle des autres peuples.

Toute prostitution a son principe dans le sensualisme et l’idéalisme : elle peut se définir, la sulbaternisation de la volonté par les sens ou l’idéal, ce qui veut dire la prostitution de l’esprit, de la conscience et de la liberté, à un but inférieur, la jouissance ou délectation voluptueuse.

Toute doctrine qui, au lieu d’assouvir l’imagination et les sens, de soumettre la passion à la justice, tend au contraire à les flatter et les satisfaire, incline à la fornication, à la pornocratie.

La philosophie amoureuse de J.-J. Rousseau est de ce nombre.

Le naturalisme de Bernardin de Saint-Pierre, également. Ces deux écrivains sont d’excellents moralistes dans la meilleure partie de leurs ouvrages ; leur intention n’est non plus jamais accusable ; mais, par les concessions qu’ils font l’un et l’autre à l’amour et à la volupté, il y a en eux une tendance équivoque, qui, du reste, se retrouve dans leur vie…

Il faut ranger dans la même catégorie tous les idolâtres anciens et modernes, religieux ou simplement artistes et dilettanti. La suprématie