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L’homme, époux, a droit de justice sur sa femme ; la femme n’a pas droit de justice sur le mari. Cette réciprocité est incompatible avec la subordination matrimoniale ; elle implique contradiction. La femme maltraitée, outragée, a son recours dans le conseil de famille, et par l’entremise de celui-ci, dans la justice publique.

Tout ménage composé d’un mari et de sa femme, avec ou sans enfants, ou de l’un des conjoints veuf et des enfants, ou des enfants seulement, orphelins de père et de mère, se compose naturellement des père et mère, oncles et tantes, frères et beaux-frères, cousins et cousines, beaux-pères et belles-mères, enfants et petits-enfants majeurs, réunis au nombre de quatre personnes au moins : à défaut de parenté, des personnes légalement désignées : le maire ou adjoint, le juge de paix, le patron, chef d’atelier ou chef de bureau, l’associé, collègue ou confrère ; le capitaine de la compagnie, si le maire fait partie de la garde nationale ou de l’armée ; le médecin de la famille, les amis et connaissances.

Le conseil de famille existe de plein droit pour tout le monde. Il est convoqué de plein droit, à la requête de la partie plaignante, par