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lisme ait passé, qu’il puisse davantage se suffire, vivre en lui, et absorber la femme.

Il faut lui apprendre :

Que tout amour précoce engendre un nivellement fâcheux ;

Que la femme veut être domptée et s’en trouve bien ;

Qu’elle a tendance à la lasciveté, à la licence, à la gravelure, aux choses luxurieuses, et qu’un homme fort lui impose davantage ;

Qu’elle est aisée à maîtriser tant que jeune, amoureuse et qu’elle fait des enfants ; passé cela, qu’elle devient hommasse, et qu’il importe alors plus que jamais que l’homme conserve la prépondérance, ce qui ne se fait que par l’habitude prise, le pli formé ; chose qui n’empêche pas qu’il y ait de sourds murmures de révoltes ;

Que les enfants y aident encore : la mère se confondant volontiers alors avec eux, se rajeunissant avec ses filles ; ce qui entretient l’autorité paternelle, hors de laquelle ni paix, ni ordre, ni décence, ni honneur, ni salut ; au contraire, tout tourne au grabuge et au scandale ;

Que le chef de famille se doit tout entier aux siens ; que tout égoïsme doit être banni de son cœur, et qu’il en doit multiplier les prémices ;