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En résumé, Michelet donne de petites recettes pour cultiver le mariage et la femme, imitées des auteurs comme Rousseau, Beaumarchais etc.

Il reste esclave de l’amour qui n’est dompté que par la conscience ; tout son livre le démontre d’un bout à l’autre.

Il reconnaît à chaque pas l’infériorité de la femme, et cependant il la proclame égale et supérieure à l’homme.

Il me prend beaucoup de choses qu’il s’efforce de raccommoder.

Comme Rousseau et autres, il peint le ménage très-aisé, sinon riche (10,000 francs de revenu au moins) ; il ne peut rien pour le ménage de l’ouvrier, à plus forte raison rien pour les ménages inférieurs.

La justice lui a fait peur : il n’en comprend pas la douceur, la bienfaisance, la fécondité, la puissante garantie, les immenses et sérieuses ressources.

Il oublie surtout que la femme, traitée par l’amour, devient de plus en plus molle, fragile, susceptible ; tandis qu’élevée peu à peu à la