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même roman qu’on relit, et auquel on demande des excitations défendues.

Eh bien ! cela même, il faut une bonne fois s’en défaire, en le ramenant au réel.

La jeunesse doit être renseignée pleinement sur l’amour, et cela vaut mieux que la fausse et trop précoce expérience qu’elle se donne.

Pas d’illusion sur les femmes.

Mais pas non plus d’adversion ni de mépris.

Leçons au jeune homme :

Même en amour, tu dois être maître.

Si tu prends une maîtresse, souffriras-tu d’en être le jouet, le complaisant ou l’esclave ? — C’est impossible. Tout ce qui te dégraderait à tes propres yeux diminue ta volupté.

Si tu vas voir une courtisane, tu la traiteras avec indulgence et politesse : souffrirais-tu qu’elle te manquât ? — qu’elle se fit ton égale ? — Non, tu diminuerais ta dignité, et par le fait ta jouissance. Dans le mariage, la domination est d’un