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les connut mieux que Fénelon, dont l’innocence ne fut jamais soupçonnée.

Connaître, c’est observer dans la vie privée et dans tous ses actes et manifestations et conditions.

C’est suivre dans l’histoire, depuis l’état de nature, jusqu’au plus haut degré de civilisation.

C’est étudier le physique et le moral ; mesurer les forces, juger les productions, les livres, le travail, le style.

C’est interroger les observations déjà faites par les écrivains antérieurs, par les philosophes, les voyageurs, les naturalistes, les phrénologistes, les poètes, les actes de justice criminelle.

Connaître, c’est avoir reçu la confession de toutes sortes de personnes, jeunes gens, vieillards, maris, amants, filles et femmes.

Connaître, c’est enfin avoir à son tour éprouvé les affections de famille, l’amour sous sa double face : la famille, la paternité ; avoir été frère, fils, ami, confident, père, etc.

Connaître, c’est avoir, pour tout dire, étudié l’hygiène et la pathologie de l’amour, sinon par expérience, au moins par observation.

Le médecin est-il tenu d’avoir la fièvre pour la connaître, ou de s’inoculer la peste pour