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DE LA PORNOCRATIE.

ment de votre cerveau et de la maladie de votre âme, l’absurde métaphysique, c’est la jouissance, c’est le vice, l’immoralité, la dégradation politique, c’est la pornocratie.

4. Vous me reprochez de confondre perpétuellement le concret et l’abstrait : à ce propos, vous niez l’existence des collectivités et de leurs attributs. Sur quoi j’aurai l’honneur de vous faire observer, madame, qu’avant de me reprocher de les confondre, vous eussiez dû vous assurer que vous-même vous saviez distinguer, ce qui, par malheur, n’est pas vrai. — Votre notion de l’abstrait est inexacte, et celle que vous vous formez du concret, encore plus.

Vous répétez, après les vieux nominalistes, que la société est un mot, qu’il n’y a point d’être social en dehors ou au-dessus de l’individu, homme ou femme ; que le couple qui résulte de leur union n’est qu’une création morale, non une création réelle ; à plus forte raison qu’on ne saurait attribuer à ce couple, comme à un être positif sui generis, des qualités, attributs et fonctions, desquelles on argumentera ensuite, pour, contre ou sur, les individus, l’homme et la femme.

« Phénoménalement, l’être social n’est rien.