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ÉVOLUTION HISTORIQUE

dones, d’odalisques, d’apothéoses et de saints Symphoriens ; il suffit à indiquer la route de l’art à travers les générations, et permet d’attendre.

DAVID (D'ANGERS) ET RUDE


Je réunis ces deux noms dans le même article, à raison de l’analogie des monuments, le Panthéon et l’Arc de triomphe, sur lesquels David (d’Angers) et Rude ont inscrit leurs noms, et de la pensée qui tous deux les inspira. Les observations que j’ai à faire sur ces deux artistes sont de la même nature que celles que j’ai déjà produites sur David le peintre : elles consistent, non point à nier ou contester le talent, qui fut grand chez tous trois, mais à montrer l’irrationalité des conceptions. Ce doit être, selon moi, un grand sujet d’encouragement pour nos jeunes artistes, en voyant que de génie a été ’dépensé depuis soixante ans à produire des œuvres fausses, de songer au succès qui promet de récompenser leurs efforts, le jour où ils travailleront avec une conscience raisonnée de l’art et la certitude d’être à l’unisson de leur époque. Ce fut en vertu d’un décret de l’Assemblée constituante, du 4 avril 1791, que l’église de Sainte-Geneviève, bâtie par Soufllot, sur le modèle de Saint-Pierre de Rome, devint le PANTHÉON, et servit de tombeau aux grands hommes. Voilà donc la bergère de Nanterre destituée de son patronat, et la seconde cathédrale de