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Pie IX ou par Enfantin, mon devoir était de m’abstenir et de dénoncer l’intrigue ; et que le jour où se posera le débat entre la Révolution et l’Église, nous aurons autre chose à faire qu’à transporter la Papauté à Avignon ou à Savone.


Le Temps, en me réfutant de son mieux, m’a traité avec égard, chose à laquelle la vieille Démocratie ne m’a point accoutumé, et dont je le remercie autant que je le félicite. Qu’il ait enfin le courage de marcher dans sa liberté et son indépendance, comme il l’annonçait au ministre, et quelque différence qui existe entre nos opinions, il peut me compter parmi ses amis. Toutefois, et bien que M. Nefftzer ne m’ait appelé ni Janicot, ni Érostrate, ni jongleur, je ne lui demanderai pas moins, comme aux autres, s’il est décoré de Saint-Lazare ? C’est une interpellation d’ordre dont il ne m’est permis d’excepter personne, et que le Temps a encourue en manquant à la parole qu’il avait donnée de se tenir en dehors de tous les partis.


— Un estimable journaliste de département, M. Vallein, rédacteur de l’Indépendant de la Charente-Inférieure, après avoir pris connaissance de ma dernière brochure, s’est cru obligé de déclarer que jusqu’à ce moment il s’était honoré d’être mon disciple, mais que désormais il s’éloignait de ma direction. J’ai appris cela par l’Opinion Nationale, qui n’a pas manqué d’en faire trophée. Je n’avais pas l’honneur de connaître M. Vallein, dont je regrette sincèrement d’avoir perdu les sympathies. Aussi je ne dis-