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oubliant que son patron, M. Enfantin, s’est fort occupé de ces curiosités métaphysiques et ne s’en est pas tiré heureusement. Puis il a fait de mon caractère une description peu flattée ; il a ri de ma tendresse subite pour ce pauvre Pie IX qui n’aura bientôt plus pour le défendre, dit-il, que M. Guizot le protestant, M. Cohen le juif et M. Proudhon l’athée. Il a expliqué mon fédéralisme actuel par mon anarchie d’autrefois : bref, il a fait de son mieux pour démolir en moi l’idée par la déconsidération de l’écrivain.


Puisqu’à propos de fédération et d’unité M. Guéroult a cru devoir rechercher mes antécédents de controversiste, il ne trouvera pas mauvais que je dise aussi quelque chose des siens : c’est de bonne guerre !


M. Guéroult est de l’école bancocratiqne, androgynique et pancréatique de M. Enfantin, laquelle semble avoir pris pour règle, depuis la catastrophe de Ménilmontant, de servir indifféremment toutes les opinions et tous les gouvernements. C’est pour cela que le saint-simonisme, devenu enfantinien, a toujours entretenu des rédacteurs dans la plupart des journaux : M. Chevalier aux Débats, M. Jourdan au Siècle, M. Guéroult à la République, d’où il fut expulsé après le coup d’État, aujourd’hui à l’Opinion nationale ; M. Émile Barraut je ne sais plus où, d’autres encore à gauche et à droite. Ces tirailleurs en parties doubles valent bien les thèses et les antithèses de M. Proudhon.


Quelle est actuellement la politique de M. Guéroult ?


Après le 2 Décembre, le parti bonapartiste est arrivé en