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la femme, anathèmes qui ne s’adressent point à la personne, participante comme son époux du sang de Jésus-Christ, mais à cette sexualité aux séductions puissantes, cause de tant de douleurs et de tant de crimes.

Souveraine peste que la femme ! s’écrie saint Jean Chrysostôme ; dard aigu du démon ! Par la femme le diable a triomphé d’Adam, et lui a fait perdre le Paradis.

Que de malédictions cette maudite allégorie du fruit défendu a attirées sur le sexe !

La femme, dit saint Augustin, ne peut ni enseigner, ni témoigner, ni compromettre, ni juger, à plus forte raison commander.

Saint Jean de Damas : La femme est une méchante bourrique, un affreux ténia, qui a son siége dans le cœur de l’homme ; fille de mensonge, sentinelle avancée de l’Enfer, qui a chassé Adam du Paradis ; indomptable Bellone, ennemie jurée de la paix.

Saint Jean Chrysologue : Elle est la cause du mal, l’auteur du péché, la pierre du tombeau, la porte de l’Enfer, la fatalité de nos misères.

Saint Antonin : Tête du crime, arme du diable. Quand vous voyez une femme, croyez que vous avez devant vous, non pas un être humain, non pas même une bête féroce, mais le diable en personne. Sa voix est le sifflet du serpent.

Saint Cyprien aimerait mieux entendre le sifflement du basilic que le chant d’une femme.

Saint Bonaventure la compare au scorpion, toujours prit à piquer ; il l’appelle lance du démon. C’est aussi l’avis d’Eusèbe de Césarée, que la femme est la flèche du diable.

Saint Grégoire le Grand : La femme n’a pas le sens du bien.

Saint Jérôme : La femme, livrée à elle-même, ne tarde pas à tomber dans l’impureté. Et encore : Une femme sans reproche est plus rare que le phénix. C’est la porte du démon, le chemin de l’iniquité, le dard du scorpion, au total, une dangereuse espèce.

Nos écrivains damerets affectent une grande colère à la