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ses, les casernes, les prisons et les bagnes, n’ont pas besoin de commentaire.

Je finis par une citation qui doit frapper toute âme chrétienne. Le peuple de Dieu n’échappa pas à l’anathème ; tous ses prophètes, depuis Moïse, l’accusent. Sans compter qu’il n’eut jamais un sentiment fort élevé du mariage, on le voit, dès le temps de Salomon, livré aux vices qui le devaient conduire aux abominations de Sodome et Gomorrhe : initiation aux mystères de Thammuz ou Adonis, exploitation de la plèbe par l’usure et le servage, la morale remplacée par l’idéalisme esthétique (idolâtrie) ; pour gouvernement, tantôt l’accord, tantôt la lutte de la royauté et du pontificat, double forme du droit divin, double manifestation de l’idéal.

Tout ce qui, après avoir commencé par l’idéal, se poursuit par l’idéal, périra par l’idéal. Là est pour les sociétés le principe de toute déchéance, laquelle se traduit fatalement, pour la famille, le mariage et l’amour, par ce mot à jamais exécré, la pédérastie. Église du Christ, prends garde à toi ! tu as commencé comme la Synagogue, et tu continues comme la Synagogue.


CHAPITRE IV.

Doctrine de l’Église sur le mariage. — Communauté d’amours, concubinat, divorce, confusion des sexes : négation de la femme.

XXVIII

Lorsque le christianisme fit son entrée dans le monde, l’amour et le mariage, l’un par l’autre détruits, sur toute la face de l’empire agonisaient. Pour des réformateurs