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en jurisconsulte, a dit sur ce sujet d’excellentes choses, mais inutiles, le Gouvernement étant au fond de son avis.


« Retrancher 120,000 fr., montant du traitement de deux vice-présidents. » (Ministère d’État.)


C’est une superfluité, je le veux bien, que ces 120,000 fr. N’y aurait-il rien de plus à grapiller sur les 150 millions dont il a été parlé plus haut ?


« Ouverture au ministère des travaux publics, dans le budget ordinaire, d’un crédit de 13 millions pour faire face aux dépenses résultant de la garantie d’intérêts accordée aux Compagnies de chemins de fer. »


Je n’ai pas vu clairement ce dont il s’agissait, et la discussion ne m’en a pas appris davantage. Mais il me semble singulier que ce soient les députés de l’Opposition démocratique qui aient cru devoir prendre l’initiative d’une semblable allocation. La garantie d’intérêt accordée par le Gouvernement aux Compagnies de chemins de fer a été généralement un fait de mauvaise administration : pourquoi ne lui en avoir pas laissé toute la responsabilité ?


« Ouverture de crédits, 1o de 50,000 fr. pour études d’un projet de loi sur l’instruction primaire gratuite et obligatoire ; 2o de 200,000 fr. pour subvention à la caisse de retraite des instituteurs ; 3o de 6 millions pour établissements d’écoles de filles. »


Manière de poser le principe de l’instruction gratuite et obligatoire, et de faire sa cour au peuple. Mais on n’appelle gratuit que ce qui ne coûte rien à personne ; et puisque nos excellents députés réclament, pour l’instruction primaire seulement, des millions et des centaines de mille francs, il est clair d’abord que les contribuables